Laissant de côté la stratégie la plus immédiate, qui consiste à cibler la glycolyse dans les tumeurs malignes, cette équipe de la Columbia University, de la City University of New York et de l’Ulm University s’attaque au métabolisme mitochondrial qui permet la respiration des cellules tumorales. En ciblant précisément des enzymes pertinentes pour la respiration cellulaire, une voie critique pour la production d’énergie cellulaire, sous forme d’adénosine triphosphate (ATP). L’équipe démontre ainsi dans la revue Oncotarget l’efficacité des inhibiteurs de la respiration mitochondriale à étouffer les glioblastomes.
Des travaux importants, alors qu’il existe déjà des inhibiteurs de l’histone désacétylase (HDAC) approuvés par l’Agence américaine FDA qui peuvent exercer cet effet profond sur le métabolisme énergétique des cellules tumorales, y compris dans le glioblastome. Les chercheurs précisent qu’en raison de l’impact de ces inhibiteurs sur le métabolisme, ils ont fait l’hypothèse que les dérivés d’imipridone, qui suppriment la respiration cellulaire, pourraient agir en synergie avec ces composés pour améliorer de manière significative la destruction des cellules de glioblastome.
L’étude confirme que le ciblage du métabolisme énergétique mitochondrial semble réalisable grâce à plusieurs composés médicamenteux. Ces composés démontrent des effets anticancéreux in vivo et, des recherches récentes ont déjà suggéré quels sont les patients les plus susceptibles de bénéficier de ces traitements.
« En résumé, cibler la respiration et le métabolisme des cellules tumorales est pertinent
et d’autres recherches devront identifier les groupes de patients qui peuvent bénéficier le plus de ces traitements.
Il s’agit aussi de pouvoir démontrer ces effets sur le microenvironnement des tumeurs », ajoutent les auteurs.
Source: Oncotarget 19 May, 2023 DOI: 10.18632/oncotarget.28424 Targeting cellular respiration as a therapeutic strategy in glioblastoma
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