Ces chercheurs de l'Ecole de médecine de l'Université de Californie à San Diego suggèrent que des niveaux plus élevés de vitamine D sont associés à une réduction du risque de cancer du sein. Cette étude épidémiologique publiée dans la revue PLOS ONE encourage la poursuite des recherches sur la vitamine D et sur ses bénéfices thérapeutiques.
Les scientifiques ont combiné les données de 2 essais cliniques randomisés portant sur 3.325 participantes et celles d’une étude prospective impliquant 1.713 participantes. L’ensemble des participantes était âgé en moyenne de 63 ans, exemptes de cancer à l’inclusion et suivis durant 4 ans. L’objectif était d’examiner l'association entre le risque de cancer du sein et la concentration sérique de 25-hydroxyvitamine D, marqueur et principale forme de vitamine D dans le sang.
- Au cours du suivi, 77 nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués pour un taux d'incidence ajusté selon l'âge de 512 cas par 100.000 personnes-années.
- le niveau minimum de 25 (OH) D dans le plasma sanguin a été évalué à 60 nanogrammes par millilitre, soit nettement plus que les 20 ng / ml recommandés ;
- les participantes avec taux sanguins de 25 (OH) D >à 60 ng / ml présentent un risque de cancer du sein de 20% de celui des participantes avec taux sanguins < 20 ng / ml ;
- enfin, le risque de cancer semble dose-dépendant, c’est-à-dire diminuer avec des niveaux plus élevés de vitamine D sérique.
Augmenter les niveaux de vitamine D dans le sang au-dessus de 20 ng / ml semble être important pour la prévention du cancer du sein, concluent les chercheurs. L’équipe du Pr Garland, qui étudie depuis plusieurs années les liens entre les taux sériques de vitamine D et plusieurs types de cancer rappelle de précédentes études épidémiologiques ayant lié la carence en vitamine D à un risque plus élevé de cancer du sein.
Plus de recherches sont nécessaires sur les bénéfices de niveaux élevés de 25 (OH) D -alors que cette étude a été limitée au cancer du sein post-ménopausique. Néanmoins, ces données suggèrent la plus forte association jamais identifiée entre la vitamine D sérique et la réduction du risque de cancer du sein.
Quels niveaux cibles ? Un article de 2009 publié dans les Annals of Epidemiology par la même équipe recommandait un niveau cible de 25 (OH) D sérique de 40 à 60 ng / ml, basé sur un consensus d'experts. Les doses orales de vitamine D ne sont pas toujours précisées, car différents patients ont besoin d'apports différents pour atteindre la concentration sérique ciblée. Sauf surveillance médicale, la consommation de vitamine D3 ne doit pas dépasser 10.000 UI par jour.
Des taux sériques sanguins supérieurs à 125 ng / ml ont en effet été associés à des effets secondaires indésirables, tels que des nausées, la constipation ou la perte de poids, des troubles du rythme cardiaque et des lésions rénales.
Source : PLOS ONE June 15, 2018 DOI : 10.1371/journal.pone.0199265 Breast cancer risk markedly lower with serum 25-hydroxyvitamin D concentrations ≥60 vs <20 ng/ml (150 vs 50 nmol/L): Pooled analysis of two randomized trials and a prospective cohort
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